AOC Terrasses du Larzac, Clairette du Languedoc et Coteaux du Languedoc
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L'AOC Clairette du Languedoc offre des vins complexes alliant générosité et
élégance.
Clairette du Languedoc: la vieille dame se rebiffe! 30/11/2016 par Les 5 du Vin Poster un commentaire La Clairette du Languedoc est le premier vignoble de blanc de la région à avoir obtenu l’AOC (c’était en 1948). Et pourtant, la digne vieille dame a bien failli disparaître: il n’en reste aujourd’hui que 90 ha, pour 10 producteurs. Mais la valeur n’attendant pas le nombre des caves, il est urgent de la redécouvrir – et voici pourquoi… D’abord, il y a l’histoire ; la Clairette remonte sans doute aux Grecs, voire aux Phéniciens, et elle était déjà connue des Romains. Pline en parle. L’échanson de Louis IX aussi. Et puis Victor Rendu, sous son nom actuel, mais aussi sous celui de Blanquette ou de Picardan – selon lui, le Picardan (alias Grosse Clairette, ou, ou Gallet Blanc) est l’ancêtre de la Clairette ; toujours est-il qu’il lui rend hommage en ces termes : «elle donne de la finesse et du feu». Le digne ampélographe du Second Empire souligne aussi que la Clairette a longtemps été utilisée dans des cuvées de rouge – on en trouve d’ailleurs toujours à Châteauneuf-du-Pape. Notons qu’en Languedoc, elle a longtemps été utilisée comme base pour le vermouth. Ce qui n’a pas forcément aidé à maintenir sa notoriété comme cépage à vin. Il a fallu une bonne dizaine d’années à quelques passionnés pour sauver l’appellation, aussi bien en doux qu’en sec. Un cépage particulier La Clairette ne manque pourtant pas de qualités ; si les vins qui en sont issus présentent une acidité relativement basse, ils compensent généralement par de belles amertumes, et une structure particulière; la peau de la Clairette est riche en polyphénols, aussi ses vins laissent-ils souvent une impression tannique. En corollaire, les vignerons évitent aujourd’hui de trop extraire, pour éviter dureté et coloration – ils privilégient donc de pressurage direct. Ce cépage a aussi comme atout une certaine polyvalence ; il se prête aussi bien aux vins secs qu’aux vins doux, aux vins de liqueur et même aux rancios. Cette dernière spécialité a bien failli disparaître, dernièrement, à la faveur d’une réécriture du cahier des charges par l’INAO, mais les vignerons ont tenu bon. Charles-Walter Pacaud, un des hommes derrière le renouveau de la Clairette Deux appellations se partagent aujourd’hui la Clairette comme cépage dominant : la Clairette de Bellegarde (40 ha, dans le Gard) et la Clairette du Languedoc, qui nous intéresse aujourd’hui, et dont les 90ha se répartissent sur 11 communes de l’Hérault, autour de Clermont l’Hérault.
Cet
ensemble se divise en 3 grands types de sols: les schistes de Cabrières, les
terres blanches (autour d’Aspiran et d’Adissan) et les terrasses
villafranchiennes, au Nord. La Croix Chaptal Clairette Blanche 2014 Un cas d’école pour une belle Clairette vinifié en sec: superbes notes d’anis et de fruits blancs au nez, cédrat et bel amer en bouche. 6 mois en fût, 12 mois en cuve. La Croix Chaptal Rancio Vendange de Novembre 2010
La robe
orange annonce une belle complexité ; le nez confirme, c’est une corne
d’abondance d’abricots, de coing et de miel ; la bouche, elle, est plus dans le
registre des fruits secs : noix, amandes, pruneau ; la texture est étonnante,
plutôt tannique pour un blanc ; les notes d’oxydation (pas dérangeantes) se
conjuguent avec une impression de douceur et même une pointe de rôti. http://www.lacroixchaptal.com/
WINES OF
THE LANGUEDOC – Rosemary George MW
CLAIRETTE DU LANGUEDOC Clairette du Languedoc was the earliest
white table wine appellation of the region, with its decree signed in 1948. The
appellation stipulates Clairette Blanche but does not allow Clairette Rose,
although, happily, the vinification methods were not defined, which allows for
considerable variations of flavour, from young and fresh to mature, and
variations of sweetness, from late harvest and rancio. The area covers a
small group of villages between Pézenas and Clermont l’Hérault. Today, while
there is renewed interest in the potential of Clairette as one of the indigenous
grape varieties of the Languedoc, with its alility to withstand heat and
drought, the appellation of Clairette du Languedoc has few producers. The
ccoperatives of Adissan and Cabrières are the biggest; Domaines Paul Mas buys
wine from two other cooperatives; and Charles-Walter Pacaud at Domaine la Croix
Chaptal is the lone protagonist amongst the independent wine growers. No one can
make a living from Clairette alone, and Charles-Walter also makes a range of red
wines, as the southernmost estate of the Terrasses du Larzac, close to St André
de Sangonis. Domaine la Croix
Chaptal I went to see Charles-Walter on 14
September 2017, which, as it happened, was the day that he was picking
Clairette, three weeks earlier than usual. Out of a total of 18 hectares, he has
2 hectares o Clairette Blanche, and also some Clairette Rose, all 50-year-old
vines, with the rose complanté with the blanche. We walked in the
vineyards and could see that the grapes were dark pink, as opposed to the pale
pink of a gris variety. Charles-Walter considers Clairette to be the
white grape variety of the Languedoc. It is a later ripener and resists drought
giving a wine that is rich and rounded at 13% abv. He finds the white version of
Clairette quite rustic, whereas the rose is more elegant, and he has planted
more of it, but for the appellation Languedoc Blanc, which allows up to 10 per
cent Clairette Rose. Apparently, the possibility of an appellation for Clairette
du Languedoc was considered as early as 1936, with the designated area agreed,
but the bordelais objected to the name Clairette, claiming that it would
cause confusion with claret. Charles-Walter treated us to a vertical
tasting of his Clairette, going back to 2007, explaining that he gives the wine
a long élevage, partly in barrels and partly in vat, with some initial
bâtonnage, but he just leaves it to rest gently after the first five or six
months. There is a little skin contact while he is filling the press;
essentially his method is à la bourguignonne, with lees contact in the
barrel. The élevage gives greater complexity and longevity. The 2015,
which he was just about to bottle in September 2017, was honeyed on both nose
and palate, with hints of quince, texture and acidity, and a long finish. There
were subtle nuances with each vintage, but dry honey was the common theme, and
also an element of bitterness on the finish, which is a qualitative factor.
No wine was made in 2011 following a devastating hail storm, and while the 2009
was quite evolved, the 2007 was extraordinarily fresh and herbal. I had no idea
that Clairette could age quite so well. Our tasting finished with a 2010
Rancio Vendange Tardive. The grapes were more botrytized than
passerillé, and picked in November. Rancio dictates a minimum of three
years’ ageing in barrel, while Charles-Walter prefers five to seven years. He
observed that with a rancio wine “you control absolutely nothing”. You
need an Indian summer after some rain in October, so that mornings are damp and
the afternoons dry. Clairette is quite thick skinned, so it can cope with
humidity, and it is quite susceptible to botrytis. The only thing you can decide
is the moment to pick. The wine had extraordinary acidity and freshness as
well as honeyed, nutty notes and a smooth finish with a firm bite.
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